La Corée du Nord a tiré deux missiles balistiques à courte portée (SRBM) en mer de l’Est jeudi, selon l’armée sud-coréenne, ce qui constitue sa troisième provocation en moins d’une semaine.
L’état-major interarmées (JCS) a déclaré avoir détecté les tirs depuis la zone de Sunchon, dans la province de Pyongan Sud, entre 20 h 48 et 20 h 57, et que les missiles ont parcouru quelque 350 kilomètres à des apogées d’environ 50 km à des vitesses de pointe de Mach 5.
Les services de renseignement de la Corée du Sud et des États-Unis procèdent à une analyse détaillée pour vérifier les caractéristiques des missiles, a déclaré le JCS.
Transporteur-Élévation-Tir (TEL)
Selon des sources informées, on pense que les missiles ont été tirés à partir du lanceur de transport et d’érection (TEL).
Le président du JCS, le général Kim Seung-kyum, et le général Paul LaCamera, commandant du Commandement des forces combinées Corée du Sud – États-Unis, ont tenu des consultations virtuelles sur les tirs.
La récente série de tirs de missiles balistiques par la Corée du Nord est un acte de provocation important qui porte atteinte à la paix et à la stabilité non seulement dans la péninsule coréenne mais aussi au sein de la communauté internationale, et constitue une violation manifeste des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies.
Les chefs d’état-major des armées de Corée du Sud
Il a ajouté : « Nos forces armées maintiendront une position de préparation ferme tout en suivant et en surveillant les mouvements connexes, en étroite coopération avec les États-Unis, en prévision de nouvelles provocations. »
Réunion d’urgence du Conseil de sécurité nationale
Peu après les tirs, le président Yoon Suk-yeol a été informé des derniers développements et le conseiller à la sécurité nationale Kim Sung-han a présidé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité nationale (NSC), a indiqué le bureau présidentiel.
M. Kim et les autres hauts responsables de la sécurité présents ont promis des réponses sévères à ces provocations successives du Nord, et se sont engagés à travailler en étroite collaboration avec les pays partenaires et la communauté internationale pour mettre en place des contre-mesures actives telles que le renforcement des sanctions, a-t-il ajouté.
Visite de la vice-Présidente américaine
Quelques heures auparavant, la vice-présidente américaine Kamala Harris avait achevé une visite d’une journée en Corée du Sud, au cours de laquelle elle avait rencontré le président Yoon Suk-yeol et visité la zone démilitarisée (DMZ) qui divise les deux Corées. Elle a réaffirmé l’engagement de sécurité de l’Amérique envers son allié d’Asie de l’Est.
Le Nord a tiré un missile balistique à courte portée (SRBM) dimanche et deux SRBM mercredi.
Ce dernier tir est intervenu alors que la Corée du Sud et les États-Unis ont achevé jeudi un exercice naval de haut niveau impliquant le porte-avions USS Ronald Reagan en mer de l’Est et qu’ils doivent organiser le lendemain un entraînement anti-sous-marin avec le Japon.
Entraînement trilatéral
Avant l’entraînement trilatéral, les forces américaines en Corée (USFK) ont publié un clip vidéo sur Facebook, dans lequel on voit des avions de guerre décoller et atterrir sur l’immense pont de l’USS Ronald Reagan, de jour comme de nuit.
Dans ce message, l’USFK met en avant la « dissuasion étendue », c’est-à-dire l’engagement « permanent » et « inébranlable » des États-Unis à défendre la Corée du Sud.
Coordination entre Washington et Séoul
Séoul et Washington ont renforcé leur coordination en matière de sécurité, car ils craignent que Pyongyang ne se livre à des actes de provocation, tels qu’une expérience nucléaire et un essai de missile balistique lancé par sous-marin.