La mission espère explorer le fond des cratères pour d’éventuelles réserves de glace, une ressource vitale pour toute habitation humaine sur la lune.
La Chine a accepté de s’associer aux Émirats arabes unis dans une mission d’atterrissage sans pilote sur la Lune, les agences spatiales des deux pays ayant signé un pacte à Dubaï la semaine dernière.
La mission chinoise unique dans la région polaire sud de la lune fournira un dispositif de saut qui peut entrer et sortir de la zone ombragée en permanence d’un cratère, à la recherche de preuves d’eau.
Une sonde « sauteuse »
Selon l’Administration nationale de l’espace de Chine, la sonde sera la première du genre, capable de décoller, d’atterrir et de voler à plusieurs reprises sur une certaine distance sur la surface lunaire – se déplaçant sur une zone plus large avec une plus grande mobilité qu’un land rover.
La sonde peut être entièrement chargée par l’énergie solaire dans les zones exposées au soleil, comme les bords des cratères. Il peut ensuite sauter au fond ombragé des cratères, qui peuvent contenir des réserves d’eau sous forme de glace – une ressource vitale pour l’habitation lunaire humaine à long terme.

Des ingénieurs chinois travaillaient toujours sur la sonde en mars, selon China Daily.
Le détecteur en forme d’araignée sera équipé de quatre ou six pattes et d’un instrument appelé analyseur de molécules d’eau, pour mesurer la teneur en glace d’eau, en molécules organiques et en isotopes d’hydrogène dans les sols lunaires.
Le rover Rashid 2 des Émirats arabes unis, en cours de développement au Centre spatial Mohammed Bin Rashid à Dubaï, montera à bord de la mission chinoise Chang’e 7, dont le lancement est prévu fin 2026.
Transmissions et données de surveillance
La Chine fournira également des services de transmission de données et de surveillance pour Rashid 2, et les deux agences partageront les résultats scientifiques, selon un protocole d’accord signé par le centre et la CNSA.
La Chine s’est déjà associée à l’Arabie saoudite. La mission « far side » lunaire Chang’e 4 en 2018 transportait une caméra saoudienne pour observer la Lune et prendre des images de la Terre et de la Lune.
Composition de la mission lunaire
En plus du saut lunaire et de Rashid 2, la mission Chang’e 7 consiste en un orbiteur, un atterrisseur, un rover et un satellite relais qui fonctionneront sur une orbite lunaire hautement elliptique pour faciliter les communications avec la Terre.
Au total, Chang’e 7 embarquera plus d’une douzaine d’instruments censés fonctionner pendant au moins huit ans sur la Lune, jetant les bases de la construction d’une station internationale de recherche lunaire.
Avant la mission Chang’e 7, la Chine prévoit d’envoyer la mission Chang’e 6 en 2024 pour collecter des échantillons de roche de l’autre côté de la lune, une première dans l’exploration lunaire.
Rover lunaire en novembre
Les Émirats arabes unis devraient lancer leur premier rover lunaire, Rashid, en novembre depuis le Kennedy Space Center en Floride. Le Rashid sera largué sur la surface lunaire par un atterrisseur japonais.
En cas de succès, les Émirats arabes unis et le Japon rejoindront les États-Unis, la Russie et la Chine en tant que pays ayant fait atterrir un vaisseau spatial sur la surface de la lune.