La trêve négociée par les Nations Unies entre le gouvernement yéménite, soutenu par l’Arabie saoudite et les combattants chiites Houthi, soutenus par l’Iran, a expiré sans pouvoir parvenir à un nouvel accord, selon un communiqué publié par l’envoyé spécial de l’ONU au Yémen, Hans Grundberg.
La trêve qui a commencé le 2 avril 2022 a offert une opportunité véritablement historique pour le Yémen
Hans Grundberg
L’envoyé spécial des Nations Unies au Yémen avait soumis une nouvelle proposition aux parties le 1er octobre pour prolonger la trêve de six mois supplémentaires, avec des éléments supplémentaires.

Projet de prolongation et élargissement de la trêve au Yémen
La proposition présentée au deux parties belligérantes comprenait le paiement des salaires et des pensions des fonctionnaires, l’ouverture de nouvelles routes, des destinations supplémentaires pour les vols à destination et en provenance de l’aéroport de Sanaa, l’entrée sans entrave des navires-citernes dans le port d’Hodeidah. Il abordait aussi le renforcement des mécanismes de désescalade par le biais du Comité de coordination militaire et un engagement à libérer d’urgence les détenus. À ces propositions s’ajoutait le lancement de négociations pour un cessez-le-feu, la reprise d’un processus politique inclusif ainsi que d’autres plan de coopération économique.
L’envoyé de l’ONU regrette qu’un accord n’ait pas été conclu aujourd’hui, car une trêve prolongée et élargie apporterait des avantages critiques supplémentaires à la population
Hans Grundberg
Trêve déjà renouvelée à deux reprises
La trêve est entrée en application pour la première fois le 2 avril. Auparavant, des incendies s’étaient déclenchés dans plusieurs installations pétrolière en Arabie saoudite, dont celle d’Aramco à Jeddah, juste avant le Grand Prix de Formule 1.
Préludes à la trêve
La trêve avait ensuite débuté sous forme d’un cessez-le-feu de 3 jours, décrété le 26 mars avant de se concrétiser pour 2 mois, au début du mois de Ramadan.
Elle a depuis, été renouvelée pour deux mois, à deux reprises.
Éviter une nouvelle escalade de violence
Alors que les négociations se poursuivent, l’Envoyé spécial de l’ONU appelle les parties à maintenir le calme et à s’abstenir de toute provocation ou de toute action susceptible de conduire à une escalade de la violence.
Je les exhorte [les parties belligérantes] à s’acquitter de leur obligation envers le peuple yéménite de rechercher toutes les voies vers la paix. En fin de compte, les Yéménites ont besoin de mettre fin au conflit par le biais d’un processus politique inclusif et d’un règlement négocié.
Hans Grundberg